• Nouvelle rubrique : Réflexion philosophique

     

    hébergement gratuit de photos & vidéos avec www.photomania.comRéflexions philosophiques

    C'est une nouvelle rubrique que j'ajoute à ce blog.  Ce seront les réflexions d'auteurs philosophiques, des idées qui me plaisent.

    Il y a de cela quelques jours je me suis plongée dans la lecture des Pensées de Pascal et de cette lecture, assez furtive je dois l'avouer, une citation m'a sauté aux yeux tant le message inscrit entre ces lignes semblait me concerner en particulier !

     Qu’est-ce que le moi ?

    Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants ; si je passe par là, puis-je dire qu'il s'est mis là pour me voir ? Non ; car il ne pense pas à moi en particulier ; mais celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime-t-il ? Non : car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu'il ne l'aimera plus.

    Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime-t-on? moi ? Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même. Où est donc ce moi, s'il n'est ni dans le corps, ni dans l'âme ? et comment aimer le corps ou l'âme, sinon pour ces qualités, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu'elles sont périssables ? car aimerait-on la substance de l'âme d'une personne, abstraitement, et quelques qualités qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités.  

    Qu'on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n'aime personne que pour des qualités empruntées.

    Blaise Pascal - Pensées (688 - Édition Lafuma, 323 - Édition Brunschvicg)

     


  • Commentaires

    1
    artragis
    Samedi 8 Mai 2010 à 18:47
    Bonjour à toi, je passe sur ton blog via le forum de publicité.
    Je n'ai pas lu le livre entier de Blaise Pascal, mais nous avons étudié cet extrait en cours et j'avais apprécié le raisonnement. Pour autant la conclusion tend à me laisser sur ma fin car elle oublie beaucoup de chose.
    Ne serait-ce qu'aimer. J'ai aimé avatar, j'aime ma mère, j'aime cette fille, j'aime la photographie. Tous mette en relation avec la passion et l'amour sans pour autant attaquer avec le même angle et les même dosage. J'aime ma mère parce qu'elle est ma mère. Pourrait-il en être autrement? Non pas le fait que je l'aime, puisque ses actions pourraient faire que je ne l'aime pas, mais c'est le lien génétique, c'est à dire d'origine (je viens de ma mère) qui a créé cet amour.
    Le raisonnement serait-il donc incomplet? Si l'hypothèse se révélait juste, serait-il possible d'aimer quelqu'un?
    La seule réponse que j'ai, pour l'instant à cette question, qui est à mon sens la moins fausse est celle ci : "Cela ne se peut, et serait injuste."
    2
    Spiritualsky
    Vendredi 5 Novembre 2010 à 04:13
    C'est toujours des CQFD avec Pascal. Je l'admire parce qu'il est très fort pour convaincre. Ses développement se font toujours de la même manière: idée reçue, proposition et observations qui vont être les outils de sa troisième partie: sa thèse construite avec les éléments énoncés. Il y a pas réellement d'ouverture chez Pascal, il part pas par mille chemins, il propose toujours une solution.
    Je suis même persuadée que le passage ci dessus s'arrête à la fin de la seconde partie où il reste encore dans les maximes, les poncifs, et qu'il va s'en servir pour prouver un truc après : genre sur le mariage ou...Ce mec c'est un manipulateur! Quand j'ai étudié Pascal en licence l'année dernière, j'ai fini à ce qu'il m'énerve car il avait toujours "raison" parce que son argumentation était raisonnable et non parce qu'elle était vraie. Il joue sur la logique. CQFD toujours!
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